2004 – Bicentenaire de George Sand
George Sand en Berry
La France doit célébrer cette
année, le bicentenaire de naissance de George Sand; Angoulême, s'associera à cette célébration. En outre,
a été lancée l'idée de transférer son corps au Panthéon, comme cela a eu lieu, cette année, pour Alexandre Dumas. Or, tout en reconnaissant sont rôle et son influence en France et à l'étranger dans la défense des droits des femmes, par ses idées sociales,
politiques et humanitaires, nous tenons à rappeler tout ce qui l'a unie au Berry.
C'est le pays, disait-elle, que:
"J'ai passionnément aimé, parce qu'il était mon pays et que j'ai reçu de lui l'initiation
première".
C'est Nohant, son château acheté en 1793 par Mme
Dupin de Francueil, descendant du maréchal de Saxe. En 1808, y
arrivent, venant d'Espagne, son fils Maurice
Dupin, aide de camp de Murat, avec
son épouse et leurs deux enfants: Aurore et Auguste. Maurice, mourant
deux mois plus tard d'une chute de cheval, la petite Aurore
est élevée à Nohant par sa grand-mère
et, à part deux années de pension à Paris,
elle y restera jusqu'à son mariage avec Casimir Dudevant
dont elle se sépare, restant avec ses deux enfants Maurice
et Solange. Elle se réfugie alors à La Châtre pour y écrire "Lélia" et imagine Mauprat emprisonné dans l'ancien
château seigneurial (actuel Musée G. Sand); La
Châtre est aussi le décor de ses romans "Narcisse" et "André".
Partant pour Paris, elle y mène une vie d'écrivain
qui connaît vite le succès, de femme indépendante, passionnée de questions sociales
et n'oubliant jamais son Berry, y revenant souvent, y situant
beaucoup de ses oeuvres: à Nohant (le bourg de "la
Cosse", dans "La Petite Fadette" et la vallée
de l'Indre: Corlay, le Bois de Chanteloube ("La Mare au Diable");
Vicq (G. Sand
intervenir plusieurs fois pour faire classer les fresques romanes de l'église); Lourouer St-Laurent, où elle nota "Les Légendes
Rustiques"; les manoirs de Briantes et de La Motte-Feuilly, des "Beaux Messieurs de Bois-Doré".
L'Indre reçoit l'Igneraie qui passé à Verneuil sur Igneraie, bourg de potiers et tuiliers et St-Chartier ("Les Maîtres Sonneurs").
Dans la vallée de la Couarde, se dresse le donjon de
Sarzay appelé "château de Blanchemont" dans "Le Meunier d'Angibault", dont le Moulin est à quelques kilomètres au nord du donjon.
Allant plus à l'ouest, dans cette belle vallée de la Creuse où se dressent les majestueuses ruines du "royal Crozant", allons à Gargilesse "un nid bâti
au fond d'un entonnoir de collines rocheuses" (Promenade dans un village), avec sa petite place, sa porte
fortifiée, son Eglise aux fresques des XIIIe et
XVe siècles, dominant, sur son rocher abrupt, le petit
torrent: la Gargilesse, et surtout cette petite maison aux marches
de pierres brutes, où G. Sand vint chercher le calme,
à partir de 1857, pour écrire "Elle et Lui", "Les Beaux Messieurs de Bois-Doré,
"Les Légendes Rustiques" et concevoir "Le péché de M. Antoine".
Après avoir parcouru cette "Vallée Noire", nous pouvons revenir vers le
château de celle qui avait été surnommée "la bonne dame de Nohant" et qui écrivait, dans "Histoire de ma vie":
"Cette terre où j'ai été élevée, où j'ai passé toute ma vie
et où je souhaiterais pouvoir mourir"…
En effet elle y vécut les dernières années de sa vie et y mourut en 1876.
Puisse son corps rester dans cette Tombe en lave de Volvic dans
le petit cimetière familial, à quelques mètres de la petite Eglise, dans le parc du château
de Nohant et au Coeur de ce Berry, si pleins de ses souvenirs!
Denise Bélanger
|